Lespersonnes handicapĂ©es bĂ©nĂ©ficient d’un assouplissement des sorties. Cet assouplissement doit s’accompagner d’un strict respect des gestes barriĂšre impĂ©ratifs pour la sĂ©curitĂ© sanitaire de tous. Pour les personnes en situation de handicap domiciliĂ©es chez elles, leurs parents ou leurs proches : leurs sorties, soit seules soit accompagnĂ©es, en
Cet assouplissement doit s’accompagner d’un strict respect des gestes barriĂšre impĂ©ratifs pour la sĂ©curitĂ© sanitaire de tous. ‱ Pour les personnes en situation de handicap domiciliĂ©es chez elles, leurs parents ou leurs proches leurs sorties, soit seules soit accompagnĂ©es, en voiture ou non, ne sont pas limitĂ©es Ă  1H, ni contraintes Ă  1Km du domicile -pour permettre notamment d’aller dans un lieu de dĂ©paysement-, ni rĂ©gulĂ©es dans leur frĂ©quence et leur objet, dĂšs lors que la personne ou son accompagnant justifie aux forces de l’ordre d’un document attestant de la situation particuliĂšre de handicap. ‱ S’agissant des dĂ©placements d’un tiers professionnel ou non pour la prise en charge de personnes en situation de handicap ce dĂ©placement entre dans le cadre des dĂ©placements pour assistance Ă  personnes vulnĂ©rables, sans condition de durĂ©e ou de distance. Attention cette mesure ne fait pas l’objet d’une attestation dĂ©diĂ©e, mais consigne est donnĂ©e aux prĂ©fets et aux forces de l’ordre d’une prise en compte spĂ©cifique. Il faut donc toujours pour autant remplir et avoir l’attestation habituelle dĂ©rogatoire de dĂ©placement. Cette mesure vient en complĂ©ment des mesures prises pour tenir compte des besoins spĂ©cifiques des personnes en situation de handicap, comme l’attestation disponible en ligne en Facile Ă  lire et Ă  comprendre FALC et le fait de ne pas exiger des personnes aveugles ou malvoyantes d’attestation, sous condition de prĂ©senter une carte d’invaliditĂ© ou un document justifiant d’un tel handicap.
Destinéeaux personnes illettrées, aux étrangers ayant des difficultés avec la langue française, ou aux personnes en situation de handicap, elle est disponible au téléchargement via ce lien

Suite Ă  une forte demande des parents d’enfants en situation de handicap relayĂ©e largement par les associations, dont l’Unapei, les rĂšgles liĂ©es aux dĂ©placements dĂ©rogatoires viennent d’ĂȘtre assouplies. Le chef de l’État l’a annoncĂ© Ă  l’occasion de la JournĂ©e mondiale de l’autisme du 2 avril 2020. Pour nombre de personnes avec des troubles du spectre de l’autisme, une dĂ©ficience intellectuelle, un dĂ©ficit de l’attention avec ou sans hyperactivitĂ©, ou ayant un handicap psychique, le confinement est une Ă©preuve qui peut mĂȘme ĂȘtre source de sur-handicaps. Cette rĂ©alitĂ© quotidienne, ingĂ©rable et source de souffrances, vĂ©cue par de nombreuses familles, va pouvoir en partie ĂȘtre amenuisĂ©e avec les nouvelles rĂšgles mises en place. DĂ©sormais, la limitation des dĂ©placements fixĂ©e Ă  une heure et Ă  1km du domicile une fois par jour, n’est plus la rĂšgle pour les personnes en situation de handicap. Seules ou accompagnĂ©es d’un proche, elles peuvent ainsi sortir autant que nĂ©cessaire et se rendre dans des lieux de dĂ©paysement ». Elles doivent disposer d’un document attestant de leur handicap Ă  prĂ©senter aux forces de l’ordre. Une instruction a Ă©tĂ© diffusĂ©e aux prĂ©fets et aux forces de l’ordre pour respecter cette dĂ©rogation particuliĂšre. Ces dĂ©placements doivent nĂ©anmoins s’accompagner de l’attestation dĂ©rogatoire de dĂ©placement actuellement en vigueur formulaire classique » ou Ă©crit en facile Ă  lire et Ă  comprendre, dument remplie. Quant aux dĂ©placements d’accompagnants ou de professionnels, qui entrent dans la catĂ©gorie des dĂ©placements pour assistance Ă  personnes vulnĂ©rables », ils sont Ă©galement sans condition de durĂ©e ou de distance. Bien entendu, le respect strict des gestes barriĂšres reste de mise.

Avecla fermeture des Ă©tablissements mĂ©dico-sociaux en externat, 65 000 enfants et 30 000 adultes sont rentrĂ©s Ă  domicile. Leurs conditions de sortie ont Ă©tĂ© assouplies et des solutions de Halfpoint Alors que la France est de nouveau confinĂ©e depuis vendredi dernier, le gouvernement a prĂ©cisĂ© les amĂ©nagements prĂ©vus pour les personnes en situation de handicap et les dĂ©rogations pour les dĂ©placementsLes sorties des personnes handicapĂ©es, qu’elles soient seules ou accompagnĂ©es, en voiture ou Ă  pied, ne sont pas limitĂ©es Ă  une heure par jour, ni Ă  un kilomĂštre du domicile. Elles doivent se munir d’une attestation obligatoire de dĂ©placement cocher la case dĂ©placement des personnes handicapĂ©es et leur accompagnant » ainsi que de tout document qui justifie le handicap. Ces deux documents doivent pouvoir ĂȘtre montrĂ©s en cas de contrĂŽle par les forces de l’ dĂ©rogations au port du masque possiblesLes personnes dont le handicap rend le port du masque difficilement supportable personnes autistes par exemple ne sont pas obligĂ©es d’en porter un lorsque ce dernier est obligatoire, comme dans les transports en commun. Il faut nĂ©anmoins avoir sur soi un certificat mĂ©dical justifiant de cette impossibilitĂ© et prendre toutes les prĂ©cautions sanitaires possibles port si possible d’une visiĂšre, respect des distances physiques.Cela vaut Ă©galement pour les Ă©lĂšves handicapĂ©s. Les parents ont jusqu’au lundi 9 novembre pour prĂ©senter au chef d’établissement ou au directeur d’école un certificat mĂ©dical attestant de l’impossibilitĂ© pour leur enfant de porter un masque. Le cas Ă©chĂ©ant, le mĂ©decin scolaire du secteur peut ĂȘtre sollicitĂ© pour Ă©tablir ce certificat. La dĂ©rogation au port du masque concerne notamment les enfants autistes, ceux ayant des troubles du dĂ©veloppement ainsi que les classes des enfants sourds et malentendants, qui ne sont pas encore Ă©quipĂ©es de masques Ă©tablissements et accueils de jour restent ouvertsL’ensemble des Ă©tablissements et services mĂ©dico-sociaux ESMS pour enfants et pour adultes resteront ouverts. Idem pour les accueils de jour et les plateformes de rĂ©pit. Les rĂšgles sanitaires seront renforcĂ©es avec un protocole qui sera communiquĂ© prochainement », prĂ©cise le secrĂ©tariat d’Etat en charge des personnes handicapĂ©es dans un personnes hĂ©bergĂ©es en structures pourront continuer Ă  recevoir des visites mais elles se feront sur rendez-vous. Elles auront, par ailleurs, la possibilitĂ© de rentrer chez elles le week-end Ă  condition qu’aucun cas de Covid-19 avĂ©rĂ© n’ait Ă©tĂ© dĂ©clarĂ© dans l’établissement ou la MDPH restent ouverts Pour Ă©viter toute situation de rupture de droits, les Maisons dĂ©partementales des personnes handicapĂ©es MDPH restent ouvertes avec un accueil physique qui sera adaptĂ© Ă  la situation sanitaire de chaque territoire », indique Ă©galement le secrĂ©tariat d’Etat. Les rĂšgles de fonctionnement des commissions des droits et de l’autonomie des personnes handicapĂ©es CDAPH seront par ailleurs simplifiĂ©es afin d’assurer une continuitĂ© de service auprĂšs des personnes et des Esat et entreprises adaptĂ©es ouvertsLes Ă©tablissements et services d’aide par le travail Esat ainsi que les entreprises adaptĂ©es EA restent aussi ouverts, sauf s’ils sont concernĂ©s par les rĂšgles de fermeture administrative, notamment dans le secteur de la restauration. Les personnes ne prĂ©sentant pas de facteurs de risque peuvent donc continuer Ă  travailler. Celles qui ne le peuvent pas continueront Ă  bĂ©nĂ©ficier du chĂŽmage partiel. Les travailleurs handicapĂ©s vulnĂ©rables » en ESAT pourront obtenir des indemnitĂ©s journaliĂšres dĂ©rogatoires avec garantie de aides exceptionnelles de l’Agefiph maintenues jusqu’au 28 fĂ©vrier 2021Les mesures exceptionnelles prises, depuis le dĂ©but de la crise sanitaire, par l’Association de gestion du fonds pour l’insertion professionnelle des personnes handicapĂ©es dans le secteur privĂ© Agefiph sont maintenues jusqu’au 28 fĂ©vrier 2021. Il s’agit notamment d’une aide de 500 € maximum pour l’adaptation des Ă©quipements nĂ©cessaires au travail Ă  domicile ordinateur, imprimante, etc.,d’une aide financiĂšre pour couvrir les frais de dĂ©placement pour les travailleurs handicapĂ©s pour lesquels prendre les transports en commun comporte un risque importantd’une cellule d’écoute psychologique ouverte du lundi au vendredi, de 9h Ă  19h, au 0 800 11 10 09 appel gratuit depuis un poste fixedu maintien de la rĂ©munĂ©ration et de la protection sociale des stagiaires en formation dĂ©tail des aides est disponible sur le site de l’ des soinsL’activitĂ© des professionnels du secteur mĂ©dico-social, qu’elle s’exerce en libĂ©ral ou dans les structures, est maintenue. MĂȘme chose pour l’accompagnement Ă©ducatif et numĂ©ro vert national disponibleMis en place au printemps dernier lors du confinement, le numĂ©ro vert national 0 800 360 360 destinĂ© Ă  Ă©pauler les personnes handicapĂ©es et leurs familles rencontrant des difficultĂ©s en raison du confinement reste foire aux questions est disponible sur le site pour rĂ©pondre Ă  toutes vos interrogations. UnedĂ©cision qui rĂ©jouit les acteurs du secteur. Ainsi, dans un communiquĂ©, l’AD-PA (Association des directeurs au service des personnes ĂągĂ©es) se « fĂ©licite » d'une dĂ©cision qui appelle « la mise en Ɠuvre d'autres assouplissements ainsi que la rĂ©vision des protocoles de lutte contre le Covid que l'Etat adresse aux Ă©tablissements ».
1 DĂ©claration du Premier ministre Jean-Max Bellerive lors d’une confĂ©rence de presse Ă  Port-au-Princ ... 1Le sĂ©isme qui a frappĂ© HaĂŻti le 12 janvier 2010 a fait, selon le gouvernement haĂŻtien, pas moins de 316 000 morts et 300 000 blessĂ©s1. MĂȘme si ces chiffres restent contestables et contestĂ©s, l’ampleur du cataclysme demeure historique pour une nation que l’indice de dĂ©veloppement humain IDH situe au 149 e rang. Un tel Ă©vĂ©nement est, bien sĂ»r, fondamentalement traumatique pour l’ensemble d’une population. La perte et le deuil qui en rĂ©sultent jalonnent la vie de milliers de gens aujourd’hui. C’est pour beaucoup au plan individuel un traumatisme d’ordre Ă  la fois physique et psychique. 2L’association Handicap International, prĂ©sente sur place avant le sĂ©isme, est confrontĂ©e, comme d’autres organisations, au nombre extrĂȘmement Ă©levĂ© de personnes blessĂ©es et Ă  la nĂ©cessitĂ© Ă  la fois de rĂ©pondre Ă  leurs besoins immĂ©diats, de prĂ©venir l’apparition d’incapacitĂ©s ultĂ©rieures, mais aussi de rĂ©concilier les personnes plus dĂ©finitivement atteintes avec ce nouveau corps qui est dĂ©sormais le leur. 2 Cette comprĂ©hension sociale du handicap se reflĂšte Ă  travers des modĂšles comme le processus de pro ... 3 Pour l’aisance de la lecture, on utilisera pourtant tout au long du texte le terme personne hand ... 3Les modĂšles de comprĂ©hension du handicap ont grandement Ă©voluĂ© ces derniĂšres dĂ©cennies, passant de la classique approche mĂ©dicale Ă  une approche prenant en compte la situation globale de l’individu dans son milieu social pour dĂ©finir le handicap. Si la place de l’incapacitĂ© physique, sensorielle, intellectuelle ou comportementale est toujours bien prĂ©sente, l’on reconnaĂźt dĂ©sormais l’impact majeur de l’environnement physique, social voire lĂ©gal en termes de barriĂšres, et l’on admet volontiers que la lecture du dĂ©savantage » qui en rĂ©sulte doit se faire Ă  travers le prisme des habitudes de vie de chacun, prenant en compte chaque contexte local2. C’est en cela que le terme personne en situation de handicap » est certainement plus juste que celui de personne handicapĂ©e »3 dans la mesure oĂč il fait Ă©tat d’une situation de participation ou au contraire d’exclusion selon diverses situations de vie. En consĂ©quence, en matiĂšre de santĂ© humaine et plus largement quand on cherche Ă  restaurer la qualitĂ© de vie d’un individu, qu’il soit affectĂ© par un Ă©vĂ©nement traumatique soudain ou par une incapacitĂ© acquise de longue date, les processus de reconstruction doivent nĂ©cessairement se fonder largement sur des Ă©lĂ©ments mĂ©dicaux en lien avec l’intĂ©gritĂ© physique et psychique de la personne, mais aussi s’intĂ©resser Ă  son environnement physique et Ă  son milieu social, intrinsĂšquement liĂ©s. 4S’appuyant sur l’expĂ©rience de Handicap International, cet article se propose d’explorer pas Ă  pas la problĂ©matique complexe du handicap, dans ses diverses dimensions et les spĂ©cificitĂ©s contextuelles propres Ă  HaĂŻti, afin de mieux apprĂ©hender la situation actuelle et les perspectives qui se dessinent pour ces milliers de gens, confrontĂ©s de longue date ou plus rĂ©cemment Ă  la situation de handicap. 5Pour ce faire, considĂ©rant le sĂ©isme du 12 janvier comme Ă©vĂ©nement saillant, notre propos accompagnera la personne blessĂ©e vers sa reconstruction et dĂ©crira les barriĂšres auxquelles elle peut ĂȘtre confrontĂ©e dans sa situation de handicap au cours de trois phases clĂ©s la phase de prise en charge initiale, trĂšs centrĂ©e sur les incapacitĂ©s propres Ă  chaque personne ; la phase de retour Ă  domicile, au cours de laquelle la dimension familiale et la notion de responsabilisation se rĂ©vĂšlent essentielles ; enfin une troisiĂšme phase de rĂ©intĂ©gration communautaire qui met en exergue l’importance de la dimension sociale et environnementale dans le champ du handicap. PrĂ©server la vie et la fonction, soutenir et accompagner dans l’urgence Intervenir au plus tĂŽt 6L’urgence immĂ©diate, en matiĂšre de santĂ©, au cours du premier mois, est bien sĂ»r de sauver des vies. Mais c’est aussi, pour ceux qui auront survĂ©cu, de prĂ©server la qualitĂ© de cette vie, c’est-Ă -dire de conserver au maximum les capacitĂ©s physiques et psychiques. C’est en effet dans cette phase cruciale des dĂ©buts que l’on pourra empĂȘcher ou modĂ©rer pour une large part l’apparition et l’installation de sĂ©quelles invalidantes permanentes. Il faut rĂ©parer les corps », restaurer la fonction, Ă©viter l’enkystement des blessures, qu’elles soient physiques ou psychiques. 4 Sue Eitel dans son rapport d’évaluation publiĂ© pour le compte de l’Agence des États-Unis pour le d ... 7Les rĂ©ponses aux crises similaires du passĂ© nous apprennent que la prioritĂ© est au dĂ©ploiement d’une rĂ©ponse prĂ©coce en rĂ©adaptation d’urgence, complĂ©mentaire aux services mĂ©dico-chirurgicaux rapidement mis en place par les organisations locales et internationales. Des thĂ©rapeutes manuels tels que les kinĂ©sithĂ©rapeutes, les ergothĂ©rapeutes et, dans le cas d’HaĂŻti, quelques trop rares techniciens locaux de rĂ©adaptation4 doivent ĂȘtre mobilisĂ©s le plus rapidement possible et travailler au quotidien Ă  un rythme intense, au chevet des personnes blessĂ©es. Cette action prĂ©coce permet d’éviter les enraidissements articulaires, de mobiliser les membres blessĂ©s, de conserver la fonction des muscles. Elle permet aussi d’endiguer les complications de la position allongĂ©e prolongĂ©e pour les blessĂ©s complexes, d’accompagner les personnes dans leur premier lever, leurs premiers pas. Pour les personnes amputĂ©es, la rĂ©alisation de bandages compressifs des moignons permettra que ceux-ci prennent une forme correcte pour pouvoir ĂȘtre appareillĂ©s plus tard. Enfin, on pourra compenser les fonctions perdues par le corps avec des aides Ă  la mobilitĂ© telles que des bĂ©quilles, des cadres de marche, mais aussi de petites attelles. Les premiĂšres rencontres 8C’est aussi le temps du premier contact soignant-soignĂ©, parfois brutal, souvent trop peu prĂ©parĂ©, mais invariablement intense en Ă©motion. L’écoute, l’empathie vont trouver d’emblĂ©e toute leur place dans l’établissement d’une vĂ©ritable relation d’aide qui va, la plupart du temps, ĂȘtre intĂ©grĂ©e de maniĂšre intuitive par les Ă©quipes. 9Cette intervention prĂ©coce doit se mettre en place bien sĂ»r le plus tĂŽt possible dans les hĂŽpitaux et les structures de soins temporaires, mais devrait Ă©galement s’ancrer de maniĂšre progressive dans les quartiers, dans la communautĂ©. En effet, l’expĂ©rience montre qu’il est essentiel de maintenir coĂ»te que coĂ»te le lien avec les personnes blessĂ©es aprĂšs leur sortie de l’hĂŽpital. Ce lien est parfois nĂ©gligĂ© par les Ă©quipes d’urgence, qui pourraient considĂ©rer que la prise en charge s’arrĂȘte Ă  la sortie de la structure spĂ©cialisĂ©e. Il apparaĂźt pourtant crucial de se donner les moyens d’une continuitĂ© de prise en charge, tant pour la personne que pour les Ă©quipes la phase douloureuse du retour Ă  la communautĂ© nĂ©cessite un accompagnement Ă©troit. 10Cette communautĂ© dĂ©stabilisĂ©e et dĂ©structurĂ©e est en effet confrontĂ©e Ă  un recentrage massif de ses prioritĂ©s vers la couverture de ses besoins vitaux immĂ©diats. Trouver un abri, de la nourriture, des produits de base, de quoi se vĂȘtir, se laver ou cuisiner redevient la prĂ©occupation, ou dirait-on mieux, le dĂ©fi permanent du quotidien. C’est pourtant dans ce contexte bouleversĂ© que la personne traumatisĂ©e va devoir s’inscrire et tenter de retisser les liens indispensables Ă  sa survie. Cette prĂ©caritĂ© extrĂȘme concernant les besoins essentiels ne doit certainement pas ĂȘtre nĂ©gligĂ©e dans la perspective de la reconstruction du corps et du psychisme. D’une part parce que la sĂ©curitĂ© physique et alimentaire participe grandement de la guĂ©rison physique et morale d’un individu. D’autre part parce que nul ne peut prendre le temps d’entamer un processus de deuil et de reconstruction si ses besoins essentiels ne sont pas couverts. Ce sont pourtant ces mĂȘmes personnes blessĂ©es qui vont, avec d’autres extrĂȘmement vulnĂ©rables, devoir faire face aux plus grandes difficultĂ©s pour accĂ©der Ă  l’aide internationale qui se dĂ©verse dans le pays. L’importance du lien soignant-soignĂ© 11Le rapport avec le thĂ©rapeute est important car il est l’un de ces liens qui, en se maintenant, constitue un Ă©lĂ©ment stable permettant de faire face Ă  des changements majeurs, grĂące Ă  une dynamique propre Ă  prendre en compte ces changements. C’est le thĂ©rapeute qui va souvent, le premier, prendre le temps de voir la personne dans son entiĂšretĂ©, et non pas Ă  travers l’étroit prisme du traitement d’un membre blessĂ© ou dans la perception Ă©triquĂ©e d’une personne incomplĂšte ou diminuĂ©e. C’est le thĂ©rapeute qui va retrouver la personne dans son quartier aprĂšs sa sortie de l’hĂŽpital. 12Il va cultiver petit Ă  petit un lien privilĂ©giĂ©, d’abord par le regard et l’échange verbal, puis Ă  travers le toucher. Les mains en particulier vont reprĂ©senter un mĂ©diateur de valeur, dans le sens oĂč elles mettent le doigt » sur ce qui fait mal, mais oĂč elles soulagent Ă©galement. Il faudra ĂȘtre attentif au premier toucher, qui peut ĂȘtre envahissant, intrusif, parce qu’il va rĂ©veiller la personne Ă  sa situation actuelle, dans l’ici et maintenant. Il crĂ©e aussi un court-circuit » dans les convenances de l’interaction entre deux personnes, sans tricherie possible. Loin de l’instrument du chirurgien, loin du regard apitoyĂ© des pairs, le regard et les mains se posent donc sans jugement sur cette partie du corps qui fait souffrir, que l’on aimerait ne pas voir, que l’on voudrait rejeter. Petit Ă  petit, ce contact va devenir familier, de plus en plus rassurant, apaisant et donc souhaitĂ© par la personne blessĂ©e. On s’occupe de moi, de ma jambe, de ma blessure, et on me regarde tel que je suis. » La relation thĂ©rapeutique s’enrichit et va permettre de mettre des mots sur la souffrance, sur la douleur, un dialogue que l’on va investir pour commencer alors un vĂ©ritable travail de rĂ©intĂ©gration de ce membre blessĂ© ou amputĂ© comme part entiĂšre et inaliĂ©nable du corps. Ce sont les premiers pas vers la rĂ©conciliation du corps et de l’esprit. Comme le disait Boris Dolto, chaque thĂ©rapeute manuel, qu’il soit kinĂ©sithĂ©rapeute, ergothĂ©rapeute ou technicien de rĂ©adaptation, doit dans cette perspective assumer son rĂŽle essentiel de thĂ©rapeute, dans le sens le plus noble du terme Chez l’homme malade ou blessĂ©, l’image du corps s’altĂšre, le lieu du corps affectĂ© est vĂ©cu comme un manque, une absence, un trou. Et nĂ©cessairement son corps se modifie, se disjoint, se morcelle. Le travail du kinĂ© vise Ă  rendre au corps son unitĂ©, Ă  rĂ©ajuster les piĂšces dĂ©tachĂ©es objets partiels des psychanalystes dont la coordination rend compte du concept d’organisme. Il s’agit donc bien d’une sĂ©ance au sens classique de rĂ©union des membres d’une mĂȘme sociĂ©té  La relation du patient Ă  son kinĂ© constitue le noyau central autour duquel tout s’édifie. Dolto, 2006 356. 5 Les Ă©tapes classiquement identifiĂ©es du processus de deuil sont le choc, le dĂ©ni, la colĂšre, l’a ... 13Le thĂ©rapeute devient souvent de fait, et parfois malgrĂ© lui, le rĂ©ceptacle des angoisses et des attentes de la personne blessĂ©e. Il est l’un des interlocuteurs qui vont accompagner la personne dans son processus de deuil5 et sera un observateur de premier plan face au dĂ©ni, Ă  la colĂšre, Ă  la dĂ©pression que traversera la personne confrontĂ©e Ă  sa perte. Il sera souvent aussi le tĂ©moin de l’acceptation de sa propre situation par la personne, point de dĂ©part de la reconstruction qui ira souvent de pair avec des progrĂšs fonctionnels significatifs. Au-delĂ  de la qualitĂ© technique et de la dĂ©marche diagnostique et de traitement, c’est la capacitĂ© du thĂ©rapeute manuel Ă  contenir les affects nĂ©gatifs et ensuite Ă  projeter vers la personne blessĂ©e une image d’espoir et de dignitĂ© qui accompagne le plus efficacement cette derniĂšre vers le chemin de la guĂ©rison. L’écoute et l’empathie sont donc indispensables pour ces premiers pas. Il convient dĂšs lors d’accompagner ce thĂ©rapeute et de lui donner les moyens de gĂ©rer cette relation si chargĂ©e d’émotions et d’enjeux. 14Cette relation initiale, trĂšs centrĂ©e sur l’individu, va petit Ă  petit s’élargir vers les proches, en les impliquant dans la prise en charge, et va accompagner naturellement les prĂ©mices du retissage des liens de la famille. On accompagne la personne blessĂ©e dans un processus de rĂ©conciliation avec son corps, qu’on espĂšre voir se reproduire Ă  l’échelle du foyer. Accepter un nouveau corps, accepter son handicap et le vivre avec ses proches De la difficultĂ© du retour 15Depuis le 12 janvier 2010, les difficultĂ©s psychologiques des HaĂŻtiens ont Ă©voluĂ© Ă  travers le temps. Elles furent d’abord liĂ©es Ă  l’évĂ©nement mĂȘme, au tremblement de terre. On a observĂ© des rĂ©actions de sidĂ©ration, de peur, d’angoisse et d’effroi d’avoir rencontrĂ© la mort de si prĂšs. Ces manifestations se sont apaisĂ©es petit Ă  petit pour laisser place aux difficultĂ©s liĂ©es Ă  des facteurs sociaux. Nombreux sont les individus qui ont exprimĂ© une angoisse profonde Ă  l’idĂ©e de rentrer chez eux, dans ce lieu dĂ©truit et peuplĂ© de cadavres. D’autres racontaient leur gĂȘne quand il s’agissait de traiter avec un entourage qui n’est plus le mĂȘme, avec une famille souvent dĂ©structurĂ©e et recomposĂ©e. 16Les professionnels de Handicap International ont pu remarquer combien les blessures physiques et psychiques d’un individu pouvaient mettre Ă  mal les liens familiaux. Les interactions au sein d’une famille sont souvent complexes et variables. Certaines familles se sont unies pour survivre alors que d’autres se sont dĂ©chirĂ©es et ont Ă©clatĂ©. La rĂ©sonance de la souffrance Ă©tait-elle trop importante pour ĂȘtre contenue au sein de la famille ? Toujours est-il que la personne portant une blessure physique invalidante peut perdre sa dignitĂ© et voir sa place au sein de sa famille profondĂ©ment remise en cause. En tĂ©moigne le discours de cet homme, pĂšre de famille qui a perdu sa jambe pendant le tremblement de terre J’ai perdu ma maison, mon travail et depuis que j’ai une jambe en moins, ma famille ne me traite plus de la mĂȘme maniĂšre, mes enfants ne me respectent plus, quand ils me demandent de l’argent parce qu’ils ont faim, je n’ai rien Ă  leur offrir, ils m’insultent, me disent que je ne sers plus Ă  rien. Quand j’essaie d’imposer mon autoritĂ©, on me rĂ©pond Tu ne nous donnes rien et en plus tu as une jambe en moins. » Je n’ai pas de choix, je me tais, je bois pour oublier tout cela, je pense Ă  demain, je pense Ă  la mort. J’ai tout perdu, ma vie n’a plus de sens. 17On le voit, la problĂ©matique est complexe. Elle va nĂ©cessiter d’utiliser plusieurs leviers complĂ©mentaires pour tendre vers une intervention de type holistique. Il importe avant tout de briser la logique de rejet et d’exclusion. Au cours de cette phase, on aurait donc avantage Ă  placer les activitĂ©s le plus possible au sein du lieu de vie en tentant d’impliquer d’emblĂ©e la famille dans le processus d’accompagnement. L’élaboration d’un contrat 18Une autre notion qui peut constituer un puissant levier est celle de contrat. S’il est mis en place, ce contrat permet d’une part de formaliser la participation active des proches, d’autre part de poser des objectifs rĂ©alistes Ă  l’accompagnement. En effet, l’un des constats qui s’est prĂ©cisĂ© au fil du temps est que les ambitions thĂ©rapeutiques des soignants peuvent ĂȘtre Ă  la fois trop Ă©levĂ©es ou irrĂ©alistes, et dans le mĂȘme temps inappropriĂ©es aux attentes et aux souhaits de la personne et de ses proches. Or, nul n’est en droit de prĂ©juger, Ă  la place d’une autre personne, de ce qu’elle souhaite pour le futur et de ce qui est important pour elle. L’on suggĂ©rera donc volontiers que ce contrat thĂ©rapeutique soit Ă©laborĂ© entre l’équipe de soignants et la personne, mais aussi entre l’équipe de soignants et la famille, aprĂšs un temps d’échange qui se doit d’ĂȘtre le plus ouvert possible. À cette occasion, les objectifs du contrat pourraient ĂȘtre discutĂ©s et verbalisĂ©s par les Ă©quipes et les bĂ©nĂ©ficiaires. On Ă©viterait ainsi de laisser s’installer une dichotomie dans les attentes entre thĂ©rapeutes, quels qu’ils soient, et les personnes concernĂ©es et leurs familles. La notion de contrat permet aussi de remettre la personne Ă  sa place centrale de sujet capable de prendre des dĂ©cisions, de s’engager et donc de s’investir dans un processus, de l’extraire en quelque sorte d’une position d’ objet-victime », rĂ©cipiendaire passif d’une assistance auquel il aurait droit. La prise en compte du contexte socioculturel 19Dans une logique similaire de responsabilisation, chaque acteur international aurait avantage Ă  considĂ©rer les HaĂŻtiens comme partenaires privilĂ©giĂ©s, et ce afin de mieux dessiner et accompagner la mise en place de son intervention. Cette implication dans l’élaboration et la conduite des projets, que ce soit Ă  travers l’équipe locale ou bien encore par le partenariat avec des associations haĂŻtiennes, est certes un principe de bonne gouvernance largement reconnu, mais l’expĂ©rience montre qu’elle est aussi un Ă©lĂ©ment central pour assurer l’impact positif et la pĂ©rennitĂ© de l’action sur la durĂ©e. De fait, nous avons pu voir combien l’interaction du personnel local avec la personne blessĂ©e et handicapĂ©e reprĂ©sente dĂ©jĂ  une Ă©bauche de la nĂ©cessaire interaction entre pairs. De plus, la sagesse et la comprĂ©hension intuitive des nationaux constituent certainement un filtre naturel qui Ă©vite les erreurs et instaure une meilleure prise en compte du contexte socioculturel. Les incomprĂ©hensions et les maladresses sont identifiĂ©es et disparaissent peu Ă  peu, faisant place Ă  des comportements de plus en plus respectueux et constructifs. 20Ainsi, en complĂ©ment des exercices plus classiques de rééducation toujours nĂ©cessaires pour optimiser la rĂ©cupĂ©ration fonctionnelle, les groupes de mĂ©diation thĂ©rapeutique tels que les ateliers de danse, de cuisine, de théùtre et de poĂ©sie constituent des activitĂ©s de choix. FacilitĂ©es par les ergothĂ©rapeutes, les animateurs et les psychologues, ayant lieu dans un cadre sĂ©curisant et confidentiel, elles peuvent permettre aux personnes particuliĂšrement affectĂ©es de travailler sur la rĂ©cupĂ©ration fonctionnelle de maniĂšre encore plus proche du geste quotidien, tout en mettant des mots et des formes sur leur vĂ©cu douloureux. Le but Ă  terme est de restaurer les capacitĂ©s de la personne Ă  se mouvoir et Ă  interagir de maniĂšre autonome dans sa communautĂ©, dans son quartier. Une aide pluridisciplinaire 21Pour lutter contre les problĂ©matiques de maltraitance et de rejet, Handicap International a plus particuliĂšrement tenu Ă  accompagner les familles en souffrance grĂące Ă  des interventions dans la communautĂ©. Nos Ă©quipes haĂŻtiennes ont fait de la mĂ©diation familiale. Elles ont tentĂ© de comprendre les croyances et la culture de chaque famille pour renforcer les points d’appui et favoriser l’acceptation des modifications nĂ©cessaires. Elles ont Ă©coutĂ© et contenu Anzieu, 1985 les affects nĂ©gatifs tout en travaillant sur l’assouplissement de la dynamique familiale. 22Par ailleurs, afin de maintenir une qualitĂ© d’intervention holistique et de renforcer les capacitĂ©s des uns et des autres, il a paru fondamental d’instituer des rĂ©unions d’équipe multidisciplinaires et des sĂ©ances de supervision. Ces temps de concertation avaient pour but de bĂątir la meilleure synergie possible entre les expertises, mĂ©tiers et compĂ©tences. En effet, kinĂ©sithĂ©rapeutes, ergothĂ©rapeutes, techniciens orthoprothĂ©sistes, techniciens de rĂ©adaptation, psychologues, animateurs, travailleurs psychosociaux, travailleurs de protection, travailleurs communautaires constituent le cƓur d’une Ă©quipe qui devrait pouvoir agir de concert afin d’accompagner patiemment la personne blessĂ©e et sa famille sur toute la phase de rĂ©cupĂ©ration et de rĂ©insertion communautaire. Dans notre expĂ©rience, ces espaces d’échanges et de paroles ont favorisĂ© l’élaboration de la dynamique relationnelle entre le soignant et le soignĂ©, entre les intervenants et les familles affectĂ©es. Ils ont Ă©tĂ© le facteur dĂ©terminant de la comprĂ©hension du cheminement des personnes accompagnĂ©es et de leurs familles. Ils nous ont apportĂ© des Ă©claircissements et des ajustements nĂ©cessaires au succĂšs de l’ensemble du processus. Ils ont permis aussi aux intervenants de prendre de la distance dans leurs actions, de rĂ©flĂ©chir et d’apprendre. 23Mais l’accompagnement familial seul n’est sĂ»rement pas suffisant pour parvenir Ă  relever le dĂ©fi de l’intĂ©gration sociale qui attend toute personne se retrouvant en situation de handicap. Une action orientĂ©e vers la communautĂ© apparaĂźt indispensable. La pratique a montrĂ© par le passĂ© qu’elle n’a de vraies chances de succĂšs que si elle est pleinement assumĂ©e et portĂ©e par les bĂ©nĂ©ficiaires, eux-mĂȘmes, soutenus par les Ă©quipes locales. HaĂŻti le handicap en sociĂ©tĂ© Le handicap comme dĂ©sĂ©quilibre 24HaĂŻti connaĂźt une longue histoire d’exclusions et de discrimination sociale des personnes handicapĂ©es. Pour mieux l’apprĂ©hender, il est nĂ©cessaire de fournir ici certains Ă©claircissements sur les concepts socio-anthropologiques de l’individu en HaĂŻti. À la diffĂ©rence des modĂšles occidentaux, la personne haĂŻtienne fait partie d’un vaste univers comprenant les esprits, les ancĂȘtres et le monde naturel qui doivent tous ĂȘtre en harmonie pour assurer une bonne santĂ© [
] Le concept haĂŻtien de la personne s’étend au-delĂ  des notions occidentales individualistes du moi en englobant des dimensions spirituelles » OMS et OPS, 2010 13-14. La cause des maladies est souvent associĂ©e Ă  un dĂ©sĂ©quilibre entre l’environnement spirituel, l’environnement humain formĂ© par la famille, les proches et la collectivitĂ© et l’environnement naturel. L’origine du dĂ©sĂ©quilibre viendrait, soit du non-respect des rĂšgles qui rĂ©gissent la relation humaine avec l’environnement physique, soit du non-respect des rĂšgles Ă©thiques, des rites et des prescriptions concernant les ancĂȘtres et les esprits, soit encore de l’influence nĂ©faste des autres ensorcellement, sort, etc.. 25De fait, l’incapacitĂ© en HaĂŻti viendrait en quelque sorte souligner le dĂ©sĂ©quilibre de l’individu avec son environnement humain et spirituel. La personne handicapĂ©e devient l’évidence d’une erreur commise, la victime d’un sort jetĂ©. Le sujet est alors pensĂ© comme consubstantiellement liĂ© Ă  son groupe d’appartenance, tĂ©moin et reprĂ©sentant de quelque chose qu’il est chargĂ© de dire ou d’incarner pour l’autre ou pour son groupe d’appartenance. » Scelles, 2002 33. Le cumul des vulnĂ©rabilitĂ©s 26Sur ce terreau de discriminations sociales dĂ©jĂ  existantes, certaines problĂ©matiques se sont accentuĂ©es au lendemain du tremblement de terre. La paupĂ©risation, la situation d’instabilitĂ© politique ainsi que la prĂ©caritĂ© de la situation des sites de regroupement, fondamentalement dĂ©structurants au niveau social, ont augmentĂ© le niveau de vulnĂ©rabilitĂ© des personnes en situation de handicap. Des femmes et des jeunes filles dont certaines handicapĂ©es ont Ă©tĂ© victimes de viol et d’agressions sexuelles. Dans son rapport de juin 2011, Amnesty International mentionnait plus de 250 viols recensĂ©s au cours des 150 premiers jours qui ont suivi le tremblement de terre. 6 Concept dĂ©veloppĂ© par Yvan Boszormenyi-Nagy Michard, 2005. 27Un autre flĂ©au marquant est celui de la non-scolarisation chronique des enfants handicapĂ©s. Le quotidien haĂŻtien Le Nouvelliste Daudier, 2011 signalait que, selon l’Unesco, 90 % des enfants handicapĂ©s n’auraient pas accĂšs Ă  l’éducation. Cela sans compter les enfants de parents handicapĂ©s qui, pour un grand nombre, ne se rendent pas Ă  l’école faute de moyens financiers. Ces derniers se retrouvent trĂšs vite dans une situation de parentification6 » ils assument trĂšs tĂŽt de lourdes responsabilitĂ©s, devenant parfois l’unique source de revenu du foyer ou l’élĂ©ment majeur de la survie du parent handicapĂ©. 7 LittĂ©ralement bon Ă  rien ». 28Une jeune mĂšre cĂ©libataire double amputĂ©e des bras a ainsi partagĂ© son inquiĂ©tude quant Ă  l’avenir de son fils qui a fui la maison parce qu’il ne supportait plus les moqueries de ses pairs le traitant de fille ou de mĂ©nagĂšre Aujourd’hui, mon fils est exposĂ© Ă  la drogue, il pourrait ĂȘtre entraĂźnĂ© dans l’un de ces gangs de malfaiteurs de la ville. » Elle poursuit son discours en s’accablant sur son propre sort Comment vais-je survivre
 personne n’aide une kokobĂ©7. » 29En effet, on retrouve frĂ©quemment des personnes handicapĂ©es, enfants et adultes, abandonnĂ©es par leurs proches, d’une part parce qu’elles peuvent ĂȘtre perçues comme inutiles Ă  leur communautĂ© et, d’autre part parce que les familles se sentent submergĂ©es par l’investissement trop lourd que leur prise en charge impliquerait. Mener une stratĂ©gie de lutte contre l’isolement, la prĂ©caritĂ© et la discrimination des personnes en situation de handicap paraĂźt donc indispensable pour la reconstruction de l’HaĂŻti de demain. Quelques initiatives 30Dans ce cadre, plusieurs initiatives intĂ©ressantes ont Ă©tĂ© mises en Ɠuvre. Il y aurait beaucoup d’avantages Ă  les accompagner et Ă  les soutenir. Tout d’abord, une mobilisation importante s’est dĂ©veloppĂ©e grĂące Ă  la concertation d’un nombre d’acteurs significatifs dont Handicap International, la secrĂ©taire d’État pour l’intĂ©gration des personnes handicapĂ©es, Christopher Blind Mission CBM et de multiples associations locales comme la SociĂ©tĂ© haĂŻtienne d’aide aux aveugles SHAA, Saint-Vincent, le Centre d’éducation spĂ©ciale CES, ou encore l’Institut Montfort pour demander au SĂ©nat d’adopter le projet de loi sur l’intĂ©gration des personnes handicapĂ©es votĂ© le 5 mai 2010 par la chambre basse du Parlement. Un plan national s’est Ă©galement dessinĂ© afin de mettre en place une stratĂ©gie de sensibilisation pour l’intĂ©gration des personnes handicapĂ©es en HaĂŻti. 31Dans le mĂȘme esprit, le plaidoyer pour l’inclusion des personnes en situation de handicap qui s’est systĂ©matisĂ© dans tous les comitĂ©s intersectoriels, notamment celui de la reconstruction pour l’accĂšs aux services pour tous, a portĂ© ses fruits. Il est important qu’une telle dĂ©marche se poursuive. Par ailleurs, l’expĂ©rience de Handicap International dans diffĂ©rents pays a dĂ©montrĂ© que les actions dirigĂ©es vers le cƓur du tissu social constituent l’un des leviers qui favorisent l’intĂ©gration des personnes en situation de handicap dans une sociĂ©tĂ©. L’association a voulu promouvoir cette dynamique en soutenant des organisations locales dĂ©sireuses de mettre en place des activitĂ©s inclusives. 32Un autre moyen d’agir est d’accompagner, parmi les personnes handicapĂ©es elles-mĂȘmes, les plus volontaires et rĂ©silientes vers la formation d’un groupe de pairs afin d’animer un rĂ©seau de soutien et d’entraide. En effet, Ă  partir de leur expĂ©rience personnelle, ces personnes vont pouvoir aider les autres Ă  comprendre et mieux accepter leur situation, Ă  surmonter les obstacles physiques, psychologiques, environnementaux, relationnels, Ă  identifier ce qui les aide Ă  se rĂ©tablir et Ă  avoir une meilleure qualitĂ© de vie. Des personnes qui donnent un sens Ă  l’entraide sans s’imposer. Ces groupes ont Ă©galement pour fonction de sensibiliser la communautĂ© Ă  l’intĂ©gration des personnes handicapĂ©es dans la sociĂ©tĂ©. Leurs rencontres sont Ă©galement l’occasion de mettre en place des activitĂ©s socioculturelles et artistiques reprĂ©sentations théùtrales, sketch, musique, compĂ©titions sportives adaptĂ©es qui mettent en avant les capacitĂ©s des personnes en situation de handicap, mais aussi soulignent les obstacles qu’elles peuvent rencontrer dans leur environnement. Cette prise de conscience est un des moyens qui peut apporter un changement de perception vis-Ă -vis du handicap. 33On le voit, deux approches diffĂ©rentes qui visent le mĂȘme objectif. Cette twin track approach » qui comporte d’une part une intervention directe vers les personnes handicapĂ©es, et d’autre part un accompagnement des autres acteurs permettant de mieux inclure les premiĂšres dans leurs programmes paraĂźt particuliĂšrement pertinente pour la reconstruction de l’HaĂŻti de demain. Conclusion du traumatisme au changement de regard ? 34La rĂ©ponse d’urgence s’inscrit nĂ©cessairement dans une temporalitĂ© limitĂ©e. Elle constitue un soutien, un point d’appui Ă  un moment donnĂ©, qui cherche Ă  aider une population et Ă  investir dans ses capacitĂ©s afin qu’elle puisse se relever elle-mĂȘme des consĂ©quences d’une crise aiguĂ«. Nou sĂ© Wozo » Nous sommes des roseaux », ont coutume de dire les HaĂŻtiens, nation rĂ©siliente qui a prouvĂ© Ă  travers son histoire sa capacitĂ© Ă  s’en sortir par elle-mĂȘme et Ă  surmonter les obstacles. 35Nous avons dĂ©jĂ  Ă©voquĂ© le fait que la place des personnes handicapĂ©es est souvent peu enviable aux yeux des autres. Les kokobĂ© » sont trĂšs souvent rejetĂ©s, mis Ă  l’écart. Or, on le sait, chaque personne vit son handicap non seulement selon sa propre interprĂ©tation, mais peut-ĂȘtre plus encore selon l’interprĂ©tation renvoyĂ©e par les autres. Il faut faire partie du corps social, coĂ»te que coĂ»te, pour conserver sa dignitĂ©. Une personne abandonnĂ©e dans la communautĂ© est, plus que toute autre, en danger. 36Cependant, une question essentielle demeure. Ce sĂ©isme si meurtrier a-t-il pu faire Ă©voluer la perception du handicap aux yeux la sociĂ©tĂ© haĂŻtienne ? Est-il un point de dĂ©part pour un renouveau ? Il est trĂšs certainement trop tĂŽt pour donner une rĂ©ponse affirmative. Certes, l’empathie gĂ©nĂ©rale de la sociĂ©tĂ© par rapport Ă  la situation des personnes nouvellement handicapĂ©es est indĂ©niable. On constate peut-ĂȘtre moins de moquerie et plus de considĂ©ration dans le regard des gens vis-Ă -vis des victimes du sĂ©isme. Mais ces changements perdureront-ils ? Rien n’est moins sĂ»r. Le chemin est certainement encore trĂšs long qui verra une rĂ©elle intĂ©gration sociale des personnes handicapĂ©es en HaĂŻti.

Legouvernement, sollicité par les associations, met désormais à disposition une attestation de déplacement adaptée aux personnes en situation de handicap ou ayant des difficultés avec la langue française. Cette attestation est téléchargeable en ligne et est à compléter avant toute sortie durant la période de confinement.

La personne handicapĂ©e a droit Ă  la compensation des consĂ©quences de son handicap quels que soient l'origine et la nature de sa dĂ©ficience, son Ăąge ou son mode de compensation consiste Ă  rĂ©pondre Ă  ses besoins, qu'il s'agisse de l'accueil de la petite enfance, de la scolaritĂ©, de l'enseignement, de l'Ă©ducation, de l'insertion professionnelle, des amĂ©nagements du domicile ou du cadre de travail nĂ©cessaires au plein exercice de sa citoyennetĂ© et de sa capacitĂ© d'autonomie, du dĂ©veloppement ou de l'amĂ©nagement de l'offre de service, permettant notamment Ă  l'entourage de la personne handicapĂ©e de bĂ©nĂ©ficier de temps de rĂ©pit, du dĂ©veloppement de groupes d'entraide mutuelle ou de places en Ă©tablissements spĂ©cialisĂ©s, des aides de toute nature Ă  la personne ou aux institutions pour vivre en milieu ordinaire ou adaptĂ©, ou encore en matiĂšre d'accĂšs aux procĂ©dures et aux institutions spĂ©cifiques au handicap ou aux moyens et prestations accompagnant la mise en Ɠuvre de la protection juridique rĂ©gie par le titre XI du livre Ier du code civil. Ces rĂ©ponses adaptĂ©es prennent en compte l'accueil et l'accompagnement nĂ©cessaires aux personnes handicapĂ©es qui ne peuvent exprimer seules leurs besoins de compensation sont inscrits dans un plan personnalisĂ© de compensation du handicap Ă©laborĂ© en considĂ©ration des besoins et des aspirations de la personne handicapĂ©e tels qu'ils sont exprimĂ©s dans son projet de vie, formulĂ© par la personne elle-mĂȘme ou, Ă  dĂ©faut, avec ou pour elle par son reprĂ©sentant lĂ©gal, s'il s'agit d'un mineur, ou par la personne chargĂ©e de la mesure de protection juridique, s'il s'agit d'un majeur faisant l'objet d'une mesure de protection juridique avec reprĂ©sentation relative Ă  la personne, lorsqu'elle ne peut exprimer son plan personnalisĂ© de compensation du handicap comprend, d'une part, l'orientation dĂ©finie selon les dispositions du troisiĂšme alinĂ©a et, le cas Ă©chĂ©ant, d'autre part, un plan d'accompagnement plan d'accompagnement global est Ă©laborĂ© sur proposition de l'Ă©quipe pluridisciplinaire avec l'accord prĂ©alable de la personne concernĂ©e, de son reprĂ©sentant lĂ©gal s'il s'agit d'un mineur ou, s'il s'agit d'un majeur faisant l'objet d'une mesure de protection juridique avec reprĂ©sentation relative Ă  la personne qui n'est pas apte Ă  exprimer sa volontĂ©, de la personne chargĂ©e de la mesure de protection juridique en tenant compte de l'avis de la personne protĂ©gĂ©e 1° En cas d'indisponibilitĂ© ou d'inadaptation des rĂ©ponses connues ;2° En cas de complexitĂ© de la rĂ©ponse Ă  apporter, ou de risque ou de constat de rupture du parcours de la plan d'accompagnement global est Ă©galement proposĂ© par l'Ă©quipe pluridisciplinaire quand la personne concernĂ©e ou son reprĂ©sentant lĂ©gal s'il s'agit d'un mineur ou, s'il s'agit d'un majeur faisant l'objet d'une mesure de protection juridique avec reprĂ©sentation relative Ă  la personne, la personne chargĂ©e de cette mesure en fait la plan d'accompagnement global peut Ă©galement ĂȘtre proposĂ© par l'Ă©quipe pluridisciplinaire dans les conditions dĂ©finies au cinquiĂšme alinĂ©a dans la perspective d'amĂ©liorer la qualitĂ© de l'accompagnement selon les prioritĂ©s dĂ©finies par dĂ©libĂ©ration de la commission exĂ©cutive mentionnĂ©e Ă  l'article L. 146-4 du prĂ©sent code et revues plan d'accompagnement global, Ă©tabli avec l'accord de la personne handicapĂ©e ou de ses parents lorsqu'elle est mineure ou de la personne chargĂ©e de la mesure de protection juridique s'il s'agit d'un majeur faisant l'objet d'une mesure de protection juridique avec reprĂ©sentation relative Ă  la personne qui n'est pas apte Ă  exprimer sa volontĂ©, en tenant compte de son avis, sans prĂ©judice des voies de recours dont elle dispose, identifie nominativement les Ă©tablissements, les services mentionnĂ©s Ă  l'article L. 312-1 ou les dispositifs prĂ©vus Ă  l'article L. 312-7-1 correspondant aux besoins de l'enfant, de l'adolescent ou de l'adulte, et prĂ©cise la nature et la frĂ©quence de l'ensemble des interventions requises dans un objectif d'inclusion Ă©ducatives et de scolarisation, thĂ©rapeutiques, d'insertion professionnelle ou sociale, d'aide aux aidants. Il comporte l'engagement des acteurs chargĂ©s de sa mise en Ɠuvre opĂ©rationnelle. Il dĂ©signe parmi ces derniers un coordonnateur de plan d'accompagnement global est Ă©laborĂ© dans les conditions prĂ©vues Ă  l'article L. 146-8. Un dĂ©cret fixe les informations nĂ©cessaires Ă  l'Ă©laboration des plans d'accompagnement globaux, que les agences rĂ©gionales de santĂ©, les services de l'Etat et les collectivitĂ©s territoriales recueillent en vue de les transmettre Ă  la maison dĂ©partementale des personnes plan d'accompagnement global est actualisĂ© chaque fois que nĂ©cessaire et au moins une fois par an, dans les conditions et selon les modalitĂ©s prĂ©vues au prĂ©sent article et Ă  l'article L. Ă  l'article 46 de l'ordonnance n° 2020-232 du 11 mars 2020, ces dispositions entrent en vigueur Ă  une date fixĂ©e par dĂ©cret en Conseil d'Etat et au plus tard le 1er octobre 2020.
Assouplissementsdes sorties des personnes en situation de handicap dans le strict respect des gestes barriĂšre impĂ©ratifs pour la sĂ©curitĂ© sanitaire de tous. ‱ Pour les personnes en situation de handicap domiciliĂ©es chez elles, leurs parents ou leurs proches : leurs sorties, soit seules soit accompagnĂ©es, en voiture ou non, ne sont pas limitĂ©es Ă  1H,

A l’occasion de la JournĂ©e mondiale de sensibilisation Ă  l’autisme, le PrĂ©sident de la RĂ©publique a annoncĂ© hier un amĂ©nagement des rĂšgles de confinement pour les personnes autistes. Les personnes autistes pourront sortir un peu plus souvent » pour se rendre sur les lieux qu’elles frĂ©quentent habituellement. Un formulaire d’attestation en Facile Ă  Lire et Ă  Comprendre FALC est disponible en ligne. En complĂ©ment, vous pouvez aussi retrouver des supports illustrĂ©s en FALC proposĂ©s par pour mieux comprendre et expliquer la pĂ©riode du confinement

Assouplissementdes sorties des personnes handicapĂ©es. 02 avril – Le PrĂ©sident de la RĂ©publique vient d’annoncer un assouplissement des conditions de sortie pour les personnes en situation de handicap et leur accompagnant. Pour les personnes en situation de handicap domiciliĂ©es chez elles, leurs parents ou leurs proches : leurs mardi 16/06/2020 Ă  15h43 Sorties - Loisirs Sorgues DĂšs que des mesures d'assouplissement ont Ă©tĂ© dĂ©crĂ©tĂ©es par le gouvernement, les associations comme Athom ont pu proposer Ă  nouveau des activitĂ©s Ă  leurs adhĂ©rents Si pour de nombreuses personnes, le confinement s'est avĂ©rĂ© ĂȘtre une pĂ©riode pĂ©nible, il est des personnes pour qui ce fut beaucoup plus difficile encore. C'est le cas des personnes en situation de handicap et de leur famille. Pour elles, difficile de mettre en place la distanciation physique et d'adopter le port du que des mesures d'assouplissement ont Ă©tĂ© dĂ©crĂ©tĂ©es par le gouvernement, les associations comme Athom ont pu proposer Ă  nouveau des activitĂ©s Ă  leurs adhĂ©rents. "À partir du 2 avril, tĂ©moigne Florence Gonfalone, la fondatrice de l'association, date Ă  laquelle une mesure d'assouplissement a Ă©tĂ© mise en place pour les sorties des personnes en situation de handicap mental, nous avons proposĂ© Ă  nos licenciĂ©s des sĂ©ances d'activitĂ©s physiques et sportives individuelles, en extĂ©rieur et en respectant les prescriptions le 18 mai l'association propose de nouveau des sĂ©ances d'entraĂźnement collectif 10 personnes maximum, encadrement compris Ă  l'ensemble des sportifs des diffĂ©rentes sections de l'association natation, athlĂ©tisme, football, escalade. Les entraĂźnements ont lieu une Ă  deux fois par semaine Ă  la Souvine, sous forme de prĂ©paration physique gĂ©nĂ©rale. "Nous faisons des circuits training, du renforcement musculaire, du gainage. Le port du masque est obligatoire lors du temps d'accueil et retirĂ© pour la pratique sportive. La distanciation sociale est respectĂ©e, matĂ©rialisĂ©e tout au long de la sĂ©ance pour aider les pratiquants. Nous favorisons les exercices nĂ©cessitant peu ou pas de matĂ©riel. Le matĂ©riel utilisĂ© est exclusivement manipulĂ© par les encadrants. Nous avons Ă©galement repris les activitĂ©s de loisirs la semaine du 18 mai, elles se dĂ©roulent dans un environnement extĂ©rieur proposant de vastes espaces et des points d'eau pour se rafraĂźchir".Les activitĂ©s sont essentiellement orientĂ©es autour de la randonnĂ©e pĂ©destre, de la marche active et d'autres activitĂ©s ne nĂ©cessitant pas ou peu de matĂ©riel. Enfin, depuis 3 semaines, le groupe de grimpeurs s'entraĂźne de nouveau en falaise Orgon puis Cavaillon. Florence Gonfalone espĂšre que la situation va rapidement s'amĂ©liorer et que, dĂšs septembre, l'ensemble des activitĂ©s proposĂ©es soient mises en place pour les 110 adhĂ©rents, enfants, adolescentes et adultes que compte l' Athom, [email protected] 06 80 37 31 97
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